Même sans leur vedette Jack Hughes, les É.-U. battent facilement le Kazakhstan 8-2, vendredi soir à Victoria. Les tirs au but étaient de 66 contre 13 pour les Américains.
« Je pense qu’on se dirige dans la bonne direction », a dit Ryan Poehling. « Nous avons joué deux matchs et je pense que nous avons bien joué. Nous devons continuer de nous améliorer. C’est un long tournoi, mais vous ne pouvez vous satisfaire de rien avant d’arriver au bout du compte. »
Jack Hughes, le présumé premier choix au repêchage 2019 de la LNH, n’a pas participé à la rencontre par mesure de précaution. Les officiels de l’équipe ont déclaré qu’une décision serait prise au jour le jour. Heureusement, l’absence du joueur par excellence du Championnat mondial de hockey sur glace des moins de 18 ans 2018 de l’IIHF en Russie ne s’est pas fait trop sentir puisque ses coéquipiers de trio au sein de cette formation américaine médaillée d’argent ont pris la relève. Tout comme les autres membres de l’équipe américaine d’ailleurs.
Joel Farabee a réussi un tour du chapeau naturel en 6 min 52 s en première période pour mener l’offensive américaine, et Oliver Wahlstrom, l’autre coéquipier de trio de Hughes à Magnitogorsk et Tcheliabinsk, a compté le premier but de la rencontre. Jason Robertson a obtenu une mention d’aide sur les trois buts de Farabee. Pour sa part, Ryan Poehling a accumulé un but et deux aides. Alexander Chmelevski, Tyler Madden et Josh Norris ont inscrit les autres buts américains.
« Réussir un tour du chapeau, c’est certainement agréable, mais je dois donner crédit à mes coéquipiers de trio et aux défenseurs qui ont placé la rondelle dans la zone », a déclaré Farabee. « Nous avons créé beaucoup de revirements ce qui m’a donné ces chances. »
Andrei Buyalski et Dmitri Mitenkov ont répliqué pour les Kazakhs nouvellement promus qui ont maintenant subi deux revers consécutifs.
Le gardien de but américain Cayden Primeau, qui a été désigné par l’entraîneur Mike Hastings pour participer à son premier match, a fait du bon travail, en dépit du fait qu’il n’a pas été très sollicité, au cours de la deuxième victoire consécutive des États-Unis.
Les Américains visent une quatrième médaille de suite au Mondial junior après avoir remporté le bronze en 2016, l’or en 2017 et le bronze en 2018. Leur offensive a explosé après un départ plutôt lent au lendemain de Noël dans un gain de 2-1 sur la Slovaquie. Contre le Kazakhstan, l’avantage numérique a porté des fruits deux fois sur sept.
Poehling a aimé le volume que ses tirs ont généré : « C’est toujours un bon signe. Cela prouve que l’on joue bien collectivement. J’ai crois que c’est ce que nous avons fait toute la soirée. Nous avons fait confiance pas seulement aux cinq gars sur la glace, mais à toute l’équipe qui prend forme. Nous avons passé beaucoup de temps dans leur zone offensive et nous avons eu d’excellentes occasions. »
Ce ne fut pas un match aussi asymétrique que lors de la dernière rencontre entre ces deux pays. Au Mondial junior 2009 à Ottawa, les États-Unis avaient écrasé le Kazakhstan 12-0 grâce à deux buts de Colin Wilson et aux trois points de James van Riemsdyk et de Kevin Shattenkirk.
L’objectif du Kazakhstan est de survivre jusqu’au Championnat mondial junior 2020 de l’IIHF en République tchèque (Ostrava et Trinec). Cependant, après une défaite par jeu blanc de 5-0 aux mains de la Finlande et leur revers ce soir, ce sera un immense défi.
Les Américains ont ouvert la marque à 1 min 37 s à la suite d’une mise au jeu en zone kazakhe. Poehling a gagné la mise au jeu et a remis la rondelle à Wahlstrom qui a décoché un tir dans la partie supérieure pour déjouer Nurek.
Seulement 18 secondes plus tard, le Kazakhstan a nivelé le pointage. Le capitaine adjoint Valeri Orekhov a lancé l’attaque à l’aide d’une passe à Buyalski qui a trompé la défensive américaine lors d’une échappée avant de déjouer Primeau. Ce fut la première fois à cette édition du Mondial junior que la chanson de l’ancienne république soviétique pour souligner un but – « Sweet Caroline » de Neil Diamond – se faisait entendre, et la foule de 6 185 qui appuyait les perdants probables l’a entonnée à cœur joie.
Quant au début de Primeau, voici ce qu’en pense Poehling : « Nous l’avons laissé à lui-même sur cette échappée au début, mais il s’est bien ressaisi. Je trouve qu’il a fait du bon travail ce soir. »
Les États-Unis ont repris l’avance à 5 min 13 s pendant une supériorité numérique. Farabee a déjoué Nurek d’un tir du cercle de mise au jeu gauche, un peu comme l’avait fait Wahlstrom, après avoir capté une passe de Robertson.
L’entraîneur kazakh Sergei Starygin a brouillé les cartes, remplaçant Nurek par Demi Yeremeyev, qui est devenu le chouchou de la foule au Save-On-Foods Memorial Center à la suite d’une performance de 51 arrêts la veille contre la Finlande.
Mais cela n’a pas freiné la vague américaine. Farabee a promptement réussi son deuxième but à 8 min 53 s en mettant fin à l’attaque de son trio avec un tir du revers qui a glissé sous Yeremeyev.
Farabee a complété son tour du chapeau naturel à 12 min 5 s. N’affrontant aucune résistance devant Yeremeyev, il a habilement effectué une feinte et poussé la rondelle au-delà du patin gauche du gardien de but. Ce fut impressionnant, mais ce ne sont pas les trois buts les plus rapides par un joueur dans l’histoire du Mondial junior. Cet exploit appartient au Russe Oleg Kvasha qui a réussi un tour du chapeau contre (vous l’aurez deviné) le Kazakhstan en 4 min 1 s le 25 décembre 1997.
À 5 min 46 s de la deuxième période, Chmelevski s’est frayé un chemin devant le filet pour compter un but en avantage numérique avec l’aide de Poehling. Un peu plus de cinq minutes plus tard, Poehling a contourné Orekhov pendant un désavantage numérique avant de pousser la rondelle dans le filet pour creuser l’écart à 6-1.
Peu après, Madden a contourné le filet kazakh et décoché un tir par-dessus l’épaule gauche de Yeremeyev d’un angle impossible. L’arbitre a initialement refusé le but et le jeu s’est poursuivi. Cependant, l’analyse de la vidéo a confirmé que les É.-U. avaient obtenu leur septième but à 12 min 11 s
« Je savais dès le départ qu’elle était entrée », a dit Madden. « J’ai tenté de signaler qu’elle était dans le filet, mais personne ne voulait m’écouter. J’ai donc continué à jouer et je me disais que dès que le sifflet allait retentir, ils feraient mieux de revoir ça parce que je savais qu’elle avait touché le fond du filet. »
Le va-et-vient devant le filet s’est poursuivi lorsque Nurek est revenu dans le match pour remplacer Yeremeyev. Cependant, ce fut beaucoup trop tard pour inverser la vapeur.
Au cours de la dernière période, Josh Norris a porté la marque à 8-1 après seulement 23 secondes. Puis Mitenkov a donné l’occasion à la foule de célébrer à nouveau lorsqu’il a marqué en s’emparant d’un rebond à 9 min 56 s. L’avant du Snezhnye Barsy d’Astana a fièrement tiré sur l’écusson de son pays, un rappel que c’est un exploit pour le Kazakhstan – un pays qui ne compte que 39 patinoires intérieures et 5 868 joueurs juniors – d’être de retour dans la division élite.
Wahlstrom ne tenait pas rancune à la foule qui appuyait les adversaires : « Je trouve cela motivant d’avoir beaucoup de gens qui nous huent et des choses du genre. Je trouve ça amusant. »
Le jeu s’est corsé en fin de match lorsque les deux équipes ont joué les matamores.
Lors de leur prochain match, les États-Unis tenteront de mettre fin à la série de 46 victoires consécutives de la Suède en ronde préliminaire lorsque les deux puissances croiseront le fer, samedi. Le Kazakhstan, qui n’a pas encore gagné, a un important rendez-vous avec la Slovaquie, dimanche.
« Ce sera certainement un match un peu plus difficile, avec plus de joueurs habiles », a affirmé Farabee. « Nous voulons certainement mettre fin à leur série de victoires en ronde préliminaire et je pense que nous allons leur en faire voir de toutes les couleurs. »