Dans une reprise de la finale du Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2019 de l’IIHF, les championnes en titre des États-Unis ont blanchi les Finlandaises, médaillées d’argent de 2019, par la marque de 3-0 dans le dernier match au programme dimanche soir, au tournoi de 2021 au WinSport Arena de Calgary.

C’était à plusieurs égards une soirée historique. En trouvant le fond du filet en troisième période, l’attaquante Hilary Knight a inscrit son 44e but en carrière au Mondial féminin, rejoignant ainsi sa compatriote américaine Cammi Granato au sommet des buteuses de l’histoire du Championnat mondial féminin de l’IIHF. Knight a grandi en adulant Granato et elle partage le numéro 21 sur son uniforme que portait l’étoile américaine à l’époque.

Grace Zumwinkle et Kelly Pannek ont aussi marqué pour les Américaines (2-0-0) toujours invaincues dans ce tournoi et qui ont décroché ces trois autres points au classement grâce à leur vitesse et à la pression qu’elles appliquaient sur la porteuse du disque. Les États-Unis ont dominé la Finlande 39-10 au chapitre des tirs au but dans ce match et la gardienne finlandaise Meeri Raisanen a été la principale raison expliquant pourquoi la victoire américaine n’a pas été plus imposante.

C’était le premier duel entre ces deux rivales depuis la victoire controversée de 2-1 des États-Unis sur la Finlande aux tirs de barrage dans le match pour la médaille d’or du Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2019 de l’IIHF.

À Espoo, Petra Nieminen semblait avoir tranché le début en prolongation en faveur des hôtes, mais le jeu a été rappelé après un examen de la vidéo qui a duré 12 minutes, mettant abruptement fin aux célébrations. Annie Pankowski a plus tard marqué le but décisif en tirs de barrage en faveur des Américaines, qui remportaient ainsi leur cinquième titre mondial consécutif.

Cependant, les membres des deux équipes vous diront que tout cela est de l’histoire ancienne. Cette année, les Américains peuvent rejoindre le Canada pour le plus grand nombre de médailles d’or de l’histoire (10) au Mondial féminin. Toujours en quête d’une première victoire à Calgary, les Finlandaises rêvent à leur première conquête du titre mondial.

Parlant d’histoire, en disputant son 70e match en carrière au Mondial féminin, la capitaine finlandaise Jenni Hiirikoski s’est emparée seule du premier rang des joueuses ayant disputé le plus grand nombre de matchs disputés en carrière au Mondial féminin, passant devant son ancienne coéquipière Karoliina Rantamaki (69). Les deux Finlandaises (13) sont à égalité avec la Canadienne Hayley Wickenheiser pour le plus grand nombre de participations au Mondial féminin. Âgée de 34 ans, Hiirikoski a été nommée sept fois meilleure défenseure de cette compétition, parmi d’autres honneurs au fil des ans.

À leur premier match respectif, les États-Unis ont blanchi la Suisse 3-0 avec Alex Cavallini devant le filet, tandis que les Finlandaises et leur gardienne Anni Keisala, ont été battues 5-3 par le Canada. Les entraîneurs-chefs Joel Johnson et Pasi Mustonen avaient chacun opté pour une autre gardienne de but pour cette reprise de la finale de 2019.

Devant la cage américaine, la gardienne Nicole Hensley, dont le dernier match au Mondial féminin remontait à la victoire de 3-2 des États-Unis sur le Canada en prolongation du match pour la médaille d’or de l’édition 2017 du tournoi, a signé le jeu blanc. À l’autre bout de la patinoire, Raisanen, une athlète de 31 ans, a obtenu son premier départ au Mondial féminin depuis la défaite de 1-0 de la Finlande en tir de barrage contre la Russie dans le match de la médaille de bronze du tournoi de 2016.

Les Finlandaises ont remporté leur première médaille d’argent en 2019 après avoir décroché 12 médailles de bronze au Mondial féminin. Sur la base de la sortie de dimanche soir, les médaillées de bronze olympiques de 2018 ont encore du pain sur la planche avant de réaliser une autre surprise dans les matchs éliminatoires, à l’instar de leur victoire de 4-2 sur le Canada en demi-finale du tournoi d’il y a deux ans.

Les États-Unis et la Finlande ont connu un début de match intense et robuste, marqué par de nombreuses luttes le long des bandes. Raisanen semblait en grande forme dans les premières minutes de la rencontre en réalisant de beaux arrêts du gant aux dépens d’Hayley Scamurra et de Dani Cameranesi. Cependant, les Américaines ont commencé à peser davantage sur le match, malgré une paire de jeux de puissances qui n’ont pas porté fruit.

Sur le premier but américain à 14:31, Scamurra a remporté une lutte avec la défenseure Minttu Tuominen derrière la ligne de but avant de diriger la rondelle devant la cage d’un coup de patin vers Zumwinkle, qui a déjoué Raisanen en logeant la rondelle dans le filet d’un tir haut du côté court.

La première période a appartenu aux États-Unis avec 17 tirs contre 4. Croyez-le ou non, c’était aussi la même marge de tirs en première période de la finale du tournoi de 2019. Tout juste avant la fin du premier engagement, Brianna Decker est passée près de doubler l’avance des États-Unis quand elle a reçu une longue passe de Savannah Harmon, mais elle n’a pas su tromper la vigilance de Raisanen sur son tir haut du revers.

Tôt en deuxième période, Knight a profité d’une magnifique occasion en s’échappant seule en désavantage numérique, avant d’être frustrée par l’arrêt de la jambière de Raisanen. Quelques instants plus tard, Abby Roque est passée à un cheveu de marquer à courte distance. La robustesse a grimpé d’un cran sur la glace et les Américaines ont maintenu la pression.

Pannek – une des 11 médaillées d’or olympiques de 2018 au sein de la formation américaine – a porté à la marque à 2-0 à 6:25. Le tir de la défenseure Jincy Dunne à travers un achalandage de joueuses a dévié sur le patin de Pannek pour battre Raisanen.

Pour les partisans finlandais, un avantage numérique à mi-chemin dans le match alors que Scamurra purgeait sa deuxième punition de la soirée pour avoir fait trébucher, n’a pas été une source d’encouragement puisque la Finlande n’a pas été en mesure de diriger de tir au filet adverse. Les Finlandaises ont été blanchies au chapitre des tirs en deuxième période jusqu’à la 12e minute quand Susanna Tapani a dirigé une rondelle sur le but américain.

En troisième période, la défenseure finlandaise Nelli Laitinen a été ébranlée après que Knight l’ait renversée d’un avant-bras élevé à côté du but de Raisanen. L’Américaine a été punie pour rudesse, mais la Finlande n’a pas été en mesure d’appliquer une pression efficace sur le filet américain malgré cette situation de surnombre. Knight a ensuite été stoppée sur une échappée à sa sortie du banc de punition.

Knight a finalement inscrit son but record avec 6:58 minutes à jouer en troisième période, se positionnant dans l’enclave pour résister aux charges de la Finlandaise Rosa Lindstedt et logeant une passe de Lee Stecklein dans un filet à moitié ouvert.

Si les discussions avant le match tournaient surtout autour de la reprise de la finale du match pour la médaille d’or du tournoi de 2019, il est à noter que ce n’était pas une copie carbone du match de tournoi à la ronde opposant les deux mêmes équipes cette année-là. Les Finlandaises menaient alors 2-1 après deux périodes, mais les Américaines ont explosé en inscrivant cinq buts en troisième période en route vers une victoire de 6-2, dominant leurs adversaires en bleu et blanc avec 45 tirs contre 23.

En général, il y a eu un gros roulement de personnel et plusieurs expériences tentées de part et d’autre. Chez les Américaines, les attaquantes Britta Curl et Lacey Eden ont disputé un premier match en carrière au Mondial féminin, en remplacement de Jesse Compher et d’Abbey Murphy. Harmon a remplacé la jeune Caroline Harvey à la ligne bleue.

L’attaquante finlandaise Noora Tulus a raté ce match après avoir été blessée contre le Canada et elle a été remplacée par la nouvelle venue Emilia Vesa. En défensive, Sini Karjailainen a relevé Aino Karppinen. 

L’équipe du ROC affrontera les États-Unis mardi ainsi que la Finlande, mercredi.

C’était le 20e match de l’histoire opposant les États-Unis à la Finlande au Mondial féminin. Les Américaines ont maintenant une fiche à vie de 17 victoires en temps réglementaire, une victoire en prolongation et une défaite en prolongation.